samedi 16 juillet 2011

AFRIQUE DU SUD - ON GUERIT LES LESBIENNES EN LES VIOLANT

En Afrique du Sud, des lesbiennes sont violées pour être "guéries" (Le Monde.fr  10.05.11)
Jeudi 5 mai, une adolescente de 13 ans, qui revendiquait son homosexualité, a été violée sur le chemin de son école, dans le centre de Pretoria, la capitale de l'Afrique du Sud, selon le ministère de la justice. En début de matinée du dimanche de Pâques, le 24 avril, c'est le corps de Noxolo Nogwaza, une lesbienne de 24 ans, qui a été retrouvé dans une ruelle du township de Kwa Thema, situé à l'est de Johannesburg.


Crâne écrasé, dents arrachées, yeux exorbités, son visage était méconnaissable selon des témoins. Des parties de son corps ont été lacérées avec des tessons de verre, et des préservatifs usagés ont été retrouvés près du cadavre. La veille, dans un bar, cette militante pour les droits des personnes homosexuelles avait eu une altercation verbale avec un groupe d'hommes qui faisaient des avances à sa petite amie.

Peu relayés dans la presse locale, ces deux faits tragiques illustrent un phénomène persistant en Afrique du Sud – et même en augmentation selon des associations –, baptisé le viol "correctif". Des hommes obligent des lesbiennes à avoir des relations sexuelles avec eux, jugeant que cela permettra à celles-ci d'être "soignées" et d'être remises "dans le droit chemin".

Suite de l'article : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/05/10/en-afrique-du-sud-des-lesbiennes-sont-violees-pour-etre-gueries_1519529_3212.html

CARRIERE BLOQUEE AU CREDIT AGRICOLE - LA BANQUE CONDAMNEE

Homos en entreprise : y a encore du boulot (Libération.fr 11/07/2011)


Un ex-cadre du Crédit agricole a obtenu la condamnation de la banque pour avoir bloqué sa carrière. L’entreprise se pourvoit va en cassation.
C’est une discrimination qui ne cicatrise pas. Polo Lacoste violet, cheveux gris et voix douce, Jean-Pierre (1) est un jeune retraité qui conserve les pièces de son histoire dans une chemise de plastique noire. Son homosexualité a, d’après lui, été un frein à sa carrière. La société qui l’a employé pendant trente ans l’a empêché de progresser en raison de son orientation sexuelle. Une inégalité de traitement punie par la loi mais quasi impossible à prouver, pour Jean-Pierre comme pour bien d’autres.


En 1969, Jean-Pierre sort diplômé de l’Essec, prestigieuse école de commerce. Sa carrière s’annonce prometteuse. Ce fils aîné d’une famille modeste de cinq enfants entame sa vie professionnelle au Crédit agricole. Rapidement, il est nommé directeur d’agence, chapeaute plus d’une vingtaine de succursales en région parisienne. Il grimpe tous les échelons, réussit le concours interne - appelé le «parcours» - qui lui permet de prétendre à une fonction prestigieuse : cadre de direction. Le parcours, c’est une batterie de tests en tout genre destinée à fabriquer un esprit «maison», une culture d’entreprise. Jean-Pierre est déclaré «apte». Célibataire et sans enfant, il souhaite un poste à l’étranger. Refus. Alors il fait une demande au siège de la caisse nationale, dans les filiales. Re-refus. Plus de 14 fois en trois ans, Jean-Pierre est retoqué dans ses souhaits. C’est la direction qui décide. Et qui argumente. Son commentaire : «Mon profil ne correspond pas. Je ne suis pas conforme au rôle», explique sobrement Jean-Pierre.

«Folle». Puis il évoque cet autre «handicap» pour l’époque. Il n’est pas du genre «efféminé», plutôt «sobre», mais suffisamment courageux à l’époque pour ne pas dissimuler ses préférences. Il faut qu’il cherche loin pour trouver des railleries. Juste une fois, un collègue lui a rapporté qu’après son passage, des directeurs d’agence avaient mimé «une folle». Devant lui, personne n’osait. De toute manière, Jean-Pierre leur était supérieur, hiérarchiquement. Voilà l’explication qu’il avance. Il n’a jamais souhaité travailler à la direction d’une caisse régionale, longtemps un passage obligé. En province, il faut avoir une vie sociale entre cadres. Se voir en dehors, dîner en ville… «Il y avait une crainte en termes d’image pour l’entreprise», dit-il. Dans les années 80, le Crédit agricole reste, selon Jean-Pierre, une entreprise «traditionnelle», avec des valeurs qui le sont tout autant. De refus en refus, on lui propose une place au marketing et à la communication, sans rapport avec ce à quoi il pourrait prétendre. Jean-Pierre se met à douter de ses capacités. Il est harcelé par un supérieur, perd son poste, se trouve placardisé. Et finit par être licencié en 2004 pour faute grave. Avec l’aide d’un avocat, il touche 250 000 euros d’indemnités. Fermez le ban. Il a ensuite été chômeur pendant trois ans, avant de partir à la retraite.

Suite de l'article : http://www.liberation.fr/vous/01012348252-homos-en-entreprise-y-a-encore-du-boulot

vendredi 8 juillet 2011

Une femme homo obtient un agrément pour adopter

Sur Têtu.com :

En Essonne, une trentenaire a obtenu officiellement le droit d'adopter, alors qu'elle s'était présentée comme lesbienne. Une décision revendiquée comme un «acte militant» par le président du conseil général.


Une femme de 33 ans, qui s'était présentée comme homo, a récemment obtenu un agrément d'adoption du conseil général de l'Essonne. Cette décision administrative lui permettra dans un délai de 5 ans d'adopter un enfant.


En 2008, la France avait été condamnée par la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) pour discrimination sexuelle en raison du refus d'un conseil général de délivrer un tel agrément à une lesbienne. Depuis, les Conseils généraux se conforment à cette jurisprudence.

«Pour l'intérêt de l'enfant»

«Avec cet agrément, c'est un acte militant que je revendique car ça contribue à l'évolution du débat sur l'homoparentalité, c'est au nom de l'égalité des droits, il faut que les mentalités évoluent», a expliqué Jérôme Guedj, président PS du conseil général de l'Essonne, confirmant une information publiée aujourd'hui dans le Parisien.

Selon Jérôme Guedj, «c'est important d'afficher avec force et principe cette position, pour que derrière la pratique évolue. La question de l'orientation sexuelle ne doit pas être un élément à prendre en compte dans l'adoption». Cette femme «s'est déclarée vivre en couple homosexuel, elle assume sa situation, c'est important politiquement», a-t-il ajouté, précisant qu'«en France, juridiquement, ce n'est pas interdit pour une personne homosexuelle d'adopter».

Enfin, cet agrément «a été délivré par rapport à l'intérêt de l'enfant» et cette femme «répondait aux exigences en matière de profil psychologique et d'environnement familial», a-t-il tenu à préciser.

Une décision symbolique

Pour Jocelyne Fildard, co-présidente de la Coordination lesbienne en France, cette décision «symbolique» du conseil général de l'Essonne est une «avancée». «Cette femme a été courageuse en se déclarant homosexuelle pour sa demande d'agrément, cela entraîne une réelle visibilité qui aura peut-être un effet boule de neige», espère-t-elle.

Même sentiment pour Rémy Marie, président d'Angel 91, l'association des gays et lesbiennes du département. Cette décision est une «réelle avancée. Le pacs a créé une égalité des droits, nous allons dans le bon sens mais il reste encore beaucoup à faire».

Des militants LGBT arrêtés devant l'ambassade de Russie à Paris

Sur Têtu.com :

Cinq militants ont été retenus par la police française pendant plusieurs heures alors qu'ils tentaient de remettre une simple pétition de soutien à la gay pride de Moscou. Nikolai Alekseev, militant russe, est resté plus longtemps en détention.


«La police française se conduit comme la police russe!» Louis-Georges Tin, qui en sait quelque chose, ne décolère pas. Lui qui a été arrêté le 28 mai dernier à Moscou, alors qu'il tentait d'y défendre la gay pride (lire notre article), a de nouveau été arrêté ce matin. Par la police française cette fois. Avec lui, quatre autres militants: Audrey Greiombe et Eric Marty, militants à Act Up-Paris, le photographe américain Charles Meacham, et Nikolaï Alekseev, organisateur de la gay pride de Moscou, venu spécialement pour l'occasion.


Lire l'article en totalité : http://www.tetu.com/actualites/france/des-militants-lgbt-arretes-devant-lambassade-de-russie-a-paris-197854