jeudi 23 septembre 2010

A Lille, une permanence d'accueil LGBT ouverte 5 jours sur 7

Depuis le 1er septembre 2010, la Maison régionale des associations Lesbiennes Gay Bi Trans (LGBT), l'Egide, dispose d'un service d'accueil au public dans ses locaux situés au 202 rue Nationale et par téléphone (09 50 47 94 66).

Cette permanence, rendue possible grâce au soutien de plusieurs institutions - Union Européenne, Ministère du travail, Région Nord Pas de Calais, Département du Nord, Ville de Lille, Réseau Nord Actif - doit permettre à tous ceux qui le souhaitent de s'informer sur le vie associative dans notre région et d'une manière générale sur tous les sujets qui touchent de près ou de loin les gays et les lesbiennes du Nord Pas de Calais. L'Egide assurera ainsi l'accueil, l'écoute et éventuellement l'orientation des personnes LGBT vers les associations ou les structures les plus appropriées.

Cette permanence fonctionne du mardi au vendredi de 12 h à 14 h et de 17 h à 19 h ainsi que le samedi de 11 h 30 à 13 h 30 et de 17 h à 19 h.

vendredi 17 septembre 2010

Quand l'heure de la retraite sonne...

En plein débat sur la réforme des retraites, le magazine en ligne Yagg publie un long article sur l'opportunité de créer des maisons de retraite pour gays et lesbiennes. Alors que le concept fonctionne déjà aux Etats-Unis et dans différents pays européens (Allemagne, Suisse, Pays-Bas),en France, le sujet fait... débat ! Comme le souligne Yagg, "les avis divergent toujours entre ghettoïsation et reconnaissance d'une communauté dans la vieillesse". L'article dresse un panorama des points de vue. De l'association des Gais Retraités à la députée PS (et adjointe au maire de Paris en charge des personnes âgées entre 2001 et 2008) Danièle Hoffman-Rispal... En passant par Philippe Coupé, Président de l'Autre Cercle Ile de France et responsable du Pôle Retraite.

La retraite autrement
Pour rappel, la Fédération Nationale de l'Autre Cercle travaille depuis deux ans à la mise en place d'une charte nationale et d'un label (Retraite Autrement) destinés aux établissements accueillant des retraités. L'objectif n'est pas de créer des maisons de retraite spécifiques pour les gays et les lesbiennes mais plutôt de distinguer celles qui s'engagent dans la lutte contre les discriminations avec, notamment, une formation adéquate de leur personnel. Et comme le souligne Philippe Coupé, il y a urgence car aujourd'hui, en France, "les maisons de retraite n'acceptent pas les couples homos et refusent de prendre en charge les personnes séropositives".

dimanche 12 septembre 2010

Dossier du magazine Têtu sur "les homos au boulot"

Le magazine Têtu consacre, dans son numéro de septembre 2010, un dossier sur l'homosexualité au travail (Homo, boulot... Bobo ?). On y apprend notamment que, selon la Halde, 60 % des gays français préfèreraient cacher leur orienter sexuelle dans leur univers professionnel. Toujours selon la Halde, au moins 40 % des gays auraient été victime au moins une fois dans leur carrière de discriminations voire d'homophobie.
Le travail est le premier motif d'appel à SOS Homophobie avec 38 % du total des prises de contact.

Une enquête dérangeante sur le salaire des homos

Pour la première fois en France, une étude vient d'être réalisée sur la rémunération des salariés homosexuels. Publiés fin août 2010, les résultats de l'enquête montre que les gays gagnent en moyenne 6,5 % de moins que leurs collègues hétéros pour des postes équivalents. Au-delà de cette moyenne, les deux économistes qui ont réalisé cette étude (Thierry Laurent et Ferhab Mihoubi) ont constaté que les inégalités au détriment des gays variaient, dans le secteur privé comme dans le public, en fonction de l'âge et du niveau de diplôme. Plus l'âge avance et plus le niveau de qualification est important, plus un gay risque de se voir discriminé au niveau de sa rémunération. Le différentiel de traitement peut ainsi atteindre 10 % dans le privé et 13 % dans le public pour les salariés qualifiés âgés de plus de 45 ans. Du côté des lesbiennes, l'étude révèle qu'elles gagneraient en moyenne 2 % de plus que leurs collègues hétéros à poste équivalent.
Cette enquête a été relayée par différents médias français. Pour en savoir plus, vous pouvez notamment consulter l'article du journal Libération... Ainsi qu'un autre papier intitulé "Le monde du travail est un milieu hétéronormé" paru dans le même journal sous la plume de Christophe Falcoz, auteur de différents ouvrages sur l'homophobie au travail.
Vous pouvez également écouter en podcast l'interview de Thierry Laurent, un des deux auteurs de l'étude sur les salaires des gays, diffusée sur France Culture le 10 septembre 2010.

A noter : Au moins deux autres études sont en cours sur des thématiques proches.  L'une porte sur l'influence de la visibilité sur le déroulement de la carrière. L'autre sur meilleure connaissance du "fonctionnement" des discriminations dans les entreprises, en fonction de leur taille, de leur localisation géographique, de leur secteurs d'activité, etc.